L'effondrement du Rana Plaza, symbole des abus de la fast fashion
Dernière mise à jour : 28 mars 2019
Le 24 avril 2013 s'effondrait le bâtiment du Rana Plaza, à Dacca, capitale du Bangladesh, provocant la mort de 1127 ouvriers de l'industrie textile. L'immeuble abritait en effet plusieurs ateliers de confection, travaillant pour des marques de vêtements internationales. Ce drame a aidé à la prise de conscience des consommateurs occidentaux des limites de la fast fashion (produire loin à bas coût des vêtements si bon marché et parfois de si piètre qualité qu'ils sont perçus comme "jetables"). Une mode plus éthique est devenue une priorité pour beaucoup. Cette quête de transparence amène les marques à évoluer.
En France, une "loi Rana Plaza" a été initiée. Elle a été validée en mars 2017 par le Conseil constitutionnel, mais le volet sur les sanctions aux entreprises a été censuré.
Il a fallu une catastrophe de cette ampleur pour que les consommateurs ouvrent les yeux et se rendent compte des coulisses de la production de leurs marques préférées : des ouvriers sous-payés, entassés dans des bâtiments insalubres plus de 10 heures par jour pour fabriquer nos vêtements en masse et à petits prix. Pour l’industrie de la mode, il s’agit de petites mains qui ont le devoir d’être productives mais qui n’ont aucun droit.
Consternés et concernés, des consommateurs ont lancé la Fashion Revolution et le hashtag #WhoMadeMyClothes. Malgré une volonté de sauver la face, les grandes industries de Fast Fashion sont restées très vagues dans leurs explications quant aux conditions de travail de leurs travailleurs.
La Slow Fashion garantit des conditions de travail respectueuses des travailleurs, mais aussi des vêtements « respectueux » du consommateur. En effet, nos vêtements étant en contact direct avec notre peau, tous les produits chimiques incluent dans leur fabrication sont susceptibles de pénétrer dans notre organisme. Il est donc préférable de choisir des vêtements qui ne cachent pas de mauvaises surprises !
